Relativiser, prendre du recul, se distancier, des souhaits qui reviennent souvent en séances.
Oui, on ne se gère pas, on ne se programme pas pour être toujours à juste (confortable) distance des sources qui nous affectent ou provoquent nos émotions. D’où le souhait de pouvoir, petit à petit, se distancier, ne pas se laisser déborder.
Ce qui semble difficile, c’est de se rendre compte, mais se sentir impuissant.e: « ça me m’a mis hors de moi », « je ne pensais plus qu’à ça », « ça a foutu en l’air mes vacances », « je pète des plombs et après je m’en veux, etc. Et de se rendre compte qu’il y a un décalage entre l’ampleur de notre réaction et l’événement à la source de notre réaction. Comme si c’était « plus fort que soit ».
Et cela affecte aussi nos proches.
Il y a des situations récurrentes qui favorisent les « pétages de plomb » (tant intérieurs que manifestés), par exemple des situations où l’on ne se sent pas reconnu.e à sa juste valeur, où on se sent victime d’une injustice, pas respecté.e, etc. Il est vrai que comprendre le pourquoi de ces sentiments est très important, c’est le travail psy, on peut aussi, en parallèle, s’appuyer sur d’autres disciplines pour prendre du recul.
C’est le cas avec la sophrologie.
Attention ! pas de pilule miracle, pas de formule magique !
Nous allons travailler la focalisation et la dé-focalisation, entrainer le cerveau à passer d’un son à un autre, d’une sensation à une autre, à s’éloigner, se rapprocher, une gymnastique mentale qui sera bien utile dans les moments de pression ou de débordement pour prendre du recul, relativiser.
« Je n’en reviens pas » m’a dit un patient » normalement dans une situation comme celle-là je me prends la tête pendant des jours, là, c’est comme si mon côté rationnel avait pris le dessus, j’ai pu voir les choses comme elles sont et pas déformées, amplifiées ; je mesure à quel point ça me bouffait et ça bouffait mon entourage, c’est très satisfaisant et très sécurisant. »