Un extrait de « Du bon usage des crises » * de Christiane Singer, une écrivaine que je trouve magnifique.
« Le monde tient debout par ce réseau d’amour que nous créons, vous et moi, chaque jour, et tous ces êtres qui, en cet instant, sont en train de faire quelque chose, des actes d’amour dans le monde, un regard de tendresse pour la terre qui nous entoure, pour la création. Cela tient le monde debout. Il ne s’agit pas de se détacher du monde, mais de le rencontrer à partir d’une autre force. Quelque chose en moi sait que rien ne peut m’arriver, que rien ne peut me détruire. C’est ce noyau infracassable en nous, ce noyau infracassable du divin en nous. Alors la peur cesse, et quand la peur cesse, il y a un drôle de morceau de moins d’horreur sur la terre ! Parce que la peur est la plus grande créatrice de réalités qui existe. Ce dont nous avons peur, nous le créons presque irrémédiablement. C’est quelque chose d’effarant. Vous avez dû le remarquer dans votre vie. La peur a le pouvoir d’engendrer images et réalités. Dans l’univers d’épouvante dans lequel nous vivons, tout tient par la peur. Il faut y répondre en congédiant en nous la peur, en reprenant contact avec ce noyau infracassable qui nous habite. »
La peur, les peurs nous les connaissons tous et toutes, souvent nous les nourrissons et parfois même nous les cajolons parce qu’elles nous permettent de ne pas tenter, de ne pas risquer.
Parfois nous nous sentons ridicules face à des peurs qui nous semblent, même à nous-même, idiotes, incompréhensibles mais dont nous sentons l’amère réalité et les freins qu’elles créent.
Parfois aussi nous devons écouter nos peurs parce qu’elles nous alertent d’un danger, physique, psychologique bien réel et qu’il est important d’en tenir compte. et d’agir en conséquence.
Prêtons attention aussi à ce « oui mais… » si fréquent ! Oui sans prise de risque pas de changement. Car comme l’écrit Chrisitane SInger dans le même ouvrage : »Et y a-t-il pire que d’avoir traversé la vie sans houle et sans naufrage, d’être resté à la surface des choses, d’avoir dansé toute une vie au bal des ombres ?«
Plus j’ai peur plus je donne de la consistance à ma peur, plus je donne du crédit à l’objet de ma peur et moins j’ose…
D’où l’importance d’être attentif à nos formulations: ainsi le « j’ai peur de rater mon examen » peut être remplacé par » j’espère réussir mon examen » , reconnaissons que la dynamique est différente.
La sophrologie peut nous aider à mettre à jour nos peurs et les rendre moins terribles, nous donner les forces et les ressources pour les affronter, les contourner ou découvrir que finalement elles ne nous appartiennent pas, à l’aide de visualisations notamment.
Sans nous juger ou nous culpabiliser.
Elle peut nous aider à prendre conscience de ce « noyau infracassable en nous » dont parle Christiane Singer, tellement précieux!
Un ancrage, une force intérieure sur laquelle s’appuyer, présente quoiqu’il arrive.
Voir: https://livre.fnac.com/a1181944/Christiane-Singer-Du-Bon-Usage-des-Crises