Pourquoi le bruit est stressant ?
Le bruit est un facteur de stress bien identifié ; pour les personnes qui vivent en ville, le bruit est incessant, avec des « pics » comme les sirènes, les klaxons, les bruits du métro, de la circulation, des chantiers de construction ou de la voirie… Dans les transports, on subit les musiques, jeux, conversations des un.e.s et des autres. Beaucoup de gens travaillent en open space ou dans des lieux très bruyants et dans la plupart des appartements, on est facilement envahi par les bruits du voisinage.
Ainsi, une étude de 2018 « Neighbour and traffic noise annoyance: a nationwide study of associated mental health and perceived stress« met en évidence l’impact du bruit sur la santé mentale et le niveau de stress (élevé) de personnes vivant en appartement.
Or le stress augmente notre niveau de cortisol et d’adrénaline ainsi que notre rythme cardiaque ; à la longue, cela fatigue notre organisme.
Dans un interview, le neuroscientifique Michel Le Van Quven précise : » Paris est, par exemple, une des villes les plus bruyantes au monde. La pollution sonore, bien que provoquant la mort de 10 000 personnes par an en Europe, est encore trop sous-estimée en santé publique. Les bruits incessants, même à un niveau modéré, tendent à activer le système sympathique, nous plaçant en état d’alerte. Ces perturbations entraînent un stress, qui peut alors augmenter le risque de maladies cardiaques et d’infarctus.«
De plus, beaucoup d’entre nous ne quittent pas leurs écouteurs ou leur casque : musique, notifications de messageries, d’applications, sans oublier le brouhaha médiatique qui est en lui-même une cause de stress aigu (et de confusion mentale).
Bien sûr, tous les bruits ne nous sont pas aussi désagréables et il ne s’agit pas de vivre dans un monde insonorisé ; cependant, des plages de silence permettent de recharger les batteries et de stopper la sur-stimulation de notre cerveau et de nos sens.
Car si le bruit a un impact sur notre santé, le silence a des bienfaits.
Pourquoi le silence est important ?
Dans la présentation du livre « Cerveau et silence, les clés de la créativité et de la sérénité » de Michel Le Van Quven, on lit : » … lorsque nous favorisons le silence acoustique, mais aussi attentionnel, visuel ou méditatif, notre cerveau bascule dans un état très particulier. C’est cette déconnexion qui l’aide à se régénérer, à évacuer les toxines conduisant aux maladies neurodégénératives. Mieux : le silence sous toutes ses formes est bénéfique pour la créativité, la mémorisation, voire la construction de notre « moi ».
Le silence ce n’est pas forcément l’absence totale de sons, certaines personnes trouvent l’apaisement, en écoutant des vidéos d’ASMR, de sophrologie ou d’hypnose où la voix, chuchotement ou modulation spécifique, est porteuse de calme et de déconnexion. Ou en écoutant les sons de la nature (et même en les imaginant).
Le clapotis des vagues sur le sable peut être apaisant, la mer déchaînée ne l’est pas.
Sophrologie et silence
La sophrologie nous propose des outils pour faire le silence le soi : silence émotionnel, sensitif, mental, silence ressourçant, apaisant qui nous permet ensuite d’avoir les idées plus claires, de se sentir « régénéré.e ». Nous sommes alors notre propre ressource, n’importe où, n’importe quand.
Une pratique régulière qui devient rapidement une forme d’hygiène de vie bénéfique pour notre santé.