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Sophrologie et Cauchemars

Un cauchemar nous dit le dictionnaire est un « rêve pénible avec sensation d’oppression, d’angoisse » ; chacun.e en a fait un jour l’expérience et peut se rappeler des images, des sensations fortes qui ont conduit à un réveil brutal , le coeur battant. Images et sensations qui peuvent se « ré-activer » au cours de la journée et nourrir des angoisses déjà présentes.

Parfois récurrent, le cauchemar peut ainsi impacter la difficulté à s’endormir par peur de revivre, encore, une situation angoissante sont l’issue est dramatique.

En quoi la sophrologie pourrait nous aider lorsque l’on fait un cauchemar ?

Nous parlerons ici des cauchemars qui laissent des traces profondes et des cauchemars récurrents. 

Notons tout d’abord qu’il ne s’agit pas  de comprendre le sens du cauchemar, travail passionnant qui se fait avec un psychanalyste ou un psychothérapeute, mais d’élaborer une stratégie pour diminuer voire supprimer l’impact du cauchemar sur notre état émotionnel et particulièrement sur notre vécu d’angoisse.

Tout naturellement la sophrologie va utiliser la visualisation pour  transformer  le cauchemar en  lui donnant une issue positive;  cet exercice fonctionne particulièrement bien avec les enfants dont l’imagination n’est pas encore bridée par un sens du rationnel limitant.

Donnons un exemple simple : je rêve que quelqu’un me poursuit, je sais qu’il va immanquablement me rattraper, je suis terrifié.e, je le sens tout proche et hop… je me réveille en sursaut, le coeur battant, les images et sensations très prégnantes et il me faut du temps pour m’apaiser.

Pour certain.e.s un tel rêve est anecdotique, pour d’autres il va prendre de l’ampleur, surtout si il revient régulièrement. Il peut accentuer mon sentiment d’insécurité, mon manque de confiance de moi, la croyance que je suis incapable de me défendre voire même une victime désignée.

Nous allons donc changer le scénario: en reprenant le fil du cauchemar, comme un film que l’on regarde (le fait de regarder nous met à distance des émotions désagréables) nous allons chercher ce que nous pourrions faire pour échapper au danger et le mettre en scène jusqu’au bout, jusqu’à une issue positive pour nous.

La ressource peut être extérieure (un enfant évoquait l’irruption bienvenue de superman, une cape d’invisibilité, une bouche d’égout non rebouchée,…) mais sera d’autant plus efficiente qu’elle sera intérieure : « je me retourne et je le pousse de toutes mes forces, il tombe et je m’échappe », « je sors mon spray d’auto-défense de ma poche et je l’asperge », « je cours tellement vite que je le distance », « j’escalade la barrière lui ne peut pas » etc. 

La charge émotionnelle du cauchemar est comme « désagrégée » ; outre le soulagement, on peut ressentir une sorte de satisfaction, voire de jubilation. 

LIRE – https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/08/03/reecrire-le-scenario-de-ses-cauchemars-pour-en-guerir_6090376_1650684.html