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Sophrologie et Émotions

Faut-il gérer ses émotions ? Les contrôler ? Les maitriser ? Les brider ? Les cacher ? Les exprimer ?

Y-a-t-il des émotions positives et d’autres négatives ?

On trouve en effet sur internet des listes pour chaque catégorie ainsi que des méthodes pour développer les positives.

Peut-être faut-il commencer par identifier son émotion, ce qui n’est pas toujours facile… Parfois justement parce qu’une émotion dite négative est refoulée, comme la colère, la jalousie. Mais ces émotions existent et continuent de nous travailler si nous n’acceptions pas de les reconnaitre comme nôtres, sans honte. Ces émotions, toutes les émotions nous aident ainsi à mieux nous connaitre.

« Dans son livre Happycratie, Eva Illouz rappelle qu’il n’y a pas de raison, ni sur le plan sociologique ni sur le plan psychologique, de séparer les émotions positives et négatives. La vie est faite de sentiments mêlés et ambivalents et les émotions sont toutes des messagères au service de la vie.» (1)

Il y a des émotions valorisées et d’autres qui ne sont pas tolérées socialement, culturellement ou selon que l’on est un garçon ou une fille. 

Combien de personnes n’ont jamais osé se mettre en colère ? A combien de personnes a-t-on interdit de manifester de la colère voire de la ressentir ?

La colère qui déborde et se projette sur l’autre, c’est de la violence.  La colère qui vient s’opposer à l’injustice, à l’oppression, la colère qui dit non est légitime.

« La colère est indésirable d’un point de vue social car elle est confondue avec la violence. Les gens croient que c’est une émotion qui ne devrait pas exister alors que c’est une émotion utile dans le sens où elle est le moteur des changements (sociaux notamment). » (1)

La question n’est donc pas de ressentir de la colère mais comment on l’exprime.

La tristesse est-elle positive ou négative ? Quelle importance!  Récemment j’ai entendu qualifiée de très digne une femme qui n’avait jamais manifesté ses émotions, jamais pleuré en public alors que son mari mourait d’un cancer… aurait-elle été moins digne si elle avait pleuré ? 

On peut chacun.e s’interroger sur les émotions que l’on accepte/supporte chez l’autre et celles qui nous sont insupportables. 

En sophrologie on s’attachera à la façon dont une émotion se manifeste dans notre corps : une tension, une dilatation, un rougissement, un mal de ventre soudain, une boule dans la gorge, un noeud au plexus… petit à petit on entre en familiarité avec son corps et on se découvre riche d’émotions, parfois mélangées… On s’autorise, on s’accepte et on ne projette plus sur l’autre (ou beaucoup moins…!) nos émotions refoulées. 

La sophrologie est un chemin qui permet de renouer avec une partie vivante de soi qui a été bloquée ou niée.

(1) https://apprendreaeduquer.fr/separer-les-emotions-positives-et-negatives/

A regarder: La colère, sage conseillère, une présentation de la philosophe Sophie Galabru

Voir aussi : La colère, de la violence à la puissance