La sophrologie peut-elle nous aider à entrer en contact avec notre intériorité, favoriser le silence intérieur ?
Alors que je me proposais de répondre à cette question (par un OUI franc et massif !), je suis tombée par hasard sur ce passage d’un livre * de Sylvie Ouellet… Belle synchronicité.
Je suis tellement en accord avec ce qu’elle écrit, que je me suis permise de reproduire ci-dessous ses propos (page 210 de son livre) :
« L’intériorisation n’a pas pour but d’atteindre ou de trouver quoique ce soit. Elle n’est qu’une occasion d’observer le monde intérieur dans le moment présent. C’est donc un exercice d’accueil, d’écoute et d’acceptation. Chaque moment passé en silence avec soi est différent parce que notre état d’être varie constamment. Il n’y aura donc jamais de comparaisons possibles entre les expérimentations. Ce qui est manifeste ce qui doit être et c’est tout.
… avant de parvenir à cet état de silence, il faut commencer par écouter ce qui s’agite. Contrairement à ce que bien des gens croient, le silence n’est pas l’absence de pensées, mais l’espace qui existe entre deux pensées. Quand on tente de faire taire les pensées, elles s’activent davantage. C’est en les accueillant et en les laissant passer sans s’y attacher qu’elles se révèlent des alliées dans la quête de soi.
L’intériorisation nous place dans le rôle de l’observateur attentif et accueillant. Il n’y a ni jugement ni analyse ni comparaison. Il n’y a pas non plus de but à atteindre sinon que de savourer l’instant présent. Le stress de performance, qui nous pousserait à vouloir obtenir une réponse ou à atteindre le silence, nous éloigne de ce qui est souhaité, particulièrement en situation d’intense émotivité… »
Lâcher la volonté, la course à l’objectif (avec la tension que cela implique), oublier les « il faut… y’a qu’à», poser son attention sur la respiration et laisser faire.
C’est ce que nous enseigne la sophrologie.
*https://www.editions-tredaniel.com/tre-ou-ne-pas-tre-voila-la-mission-p-7556.html