Les vacances, on les attend impatiemment une grande partie de l’année et pourtant c’est aussi un grand motif de stress : comment réussir ses vacances ?
Le mot vacances vient du latin vacans, participe passé du verbe vacare qui signifie : être libre, inoccupé… on en est bien loin dans la plupart des cas !
Oui il est parfois difficile de se déconnecter du boulot, le téléphone comme un fil à la patte nous relie de façon permanente au travail, On jette un oeil, en passant, et puis on répond à un mail, puis à un autre, puis on reçoit l’appel d’un.e collègue….Sommes-nous donc si indispensable? Pourquoi ne pas oser dire « je ne répond pas aux mails pendant mes vacances » ? ou « je n’aurais pas de connexion( oui ça arrive) » Et tout ce temps consacré à bombarder toutes nos connaissances de photos sur lesquelles nous sommes absolument ravi.e.s et souriant.e.s pour bien leur montrer que nos vacances sont super réussies…
Aujourd’hui il faut rentabiliser son temps et absolument réussir ses vacances. Des vacances réussies se sont des vacances on a FAIT plein de choses, sans temps mort, une petite sieste de ci de là peut-être ?
Ne rien faire, c’est de la paresse, ou de la déprime, ou parce qu’on est nul.le.
Finalement ne rien faire fait peur, on préfère continuer pendant les vacances à vivre au même rythme que pendant l’année, seules les occupations changent. Certain.e.s se font même un planning…
Tout prévoir à l’avance s’est en grande partie s’empêcher d’être surpris, détourné, bousculé… la peur de l’nconnu nous pousse à concevoir des vacances sans risque, des vacances dont on connait le déroulé à l’avance. Vacare… être libre… vraiment ?
Pourquoi ne pas profiter des vacances pour être plutôt que faire ? Prendre le temps de regarder, de sentir, d’être avec les autres si c’est le cas, bien sûr on ne reste pas forcément à larver dans un fauteuil toute la journée (et encore pourquoi pas si on en a envie?) . Car oui, c’est d’envie qu’il s’agit, l’envie ne se programme pas, l’envie surgit, laissons lui la place. Oui ce matin j’ai envie d’aller marcher, oui ce matin j’ai envie de rester au lit, oui ce matin j’ai envie d’aller au marché… comment programme-t-on l’envie ?
Et pourtant cela nous manque tellement pendant l’année! Combien de fois ne dit-on pas « si j’avais le temps… ». Prenons ce temps, nous n’avons rien à prouver,
Renoncer à se mettre la pression, c’est déjà un beau programme.
Ou comme le dit Frédéric Midal » foutez-vous la paix et commencez à vivre*!